Salarié Libelia depuis sept ans, Abdoulaye Traoré occupe aujourd’hui la double casquette au sein de l’agence en tant que chauffeur-accompagnateur et gestionnaire de flotte des véhicules. Le temps d’un échange, il a accepté de revenir sur son rôle clé au sein de Libelia et l’importance que doivent avoir les chauffeurs-accompagnateurs auprès des bénéficiaires dans leur quotidien.
Pourquoi avez-vous choisi d’exercer ce métier ?
Abdoulaye Traoré : Ce domaine m’a tout de suite séduit et j’ai souhaité m’investir dedans. J’aime avant tout aider les gens. C’est un métier qui me procure beaucoup de plaisir au quotidien. Le fait d’avoir travaillé dans le transport auparavant a aussi facilité mon intégration. Ici, nous avons tous connu quelqu’un dans notre famille ou nos proches ayant été atteint de la maladie d’Alzheimer. Je m’y suis intéressé au fur et à mesure et j’ai été très vite sensibilisé.
Comment définiriez-vous le métier de chauffeur-accompagnateur ?
A.T : C’est un métier d’entraide. Notre rôle est d’aller vers les autres. Nous devons assurer une aide et une présence auprès des personnes en difficulté. De leur domicile jusqu’aux centres d’accueil de jour et dans le cadre d’autres sorties. Nous avons des techniques de prise en charge par mesure de sécurité et de confort. Il est primordial de prendre en compte l’état des bénéficiaires et leurs besoins.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier ?
A.T : Le changement. Tous les transports sont différents et ne se passent jamais de la même manière. Je rencontre de nouveaux bénéficiaires, je revois des habitués qui nous reconnaissent au premier coup d’œil. J’ai appris à connaître des personnes et à créer un lien avec eux en les accompagnant au quotidien. C’est très enrichissant car les chauffeurs-accompagnateurs se sentent utiles.
En quoi Libelia est différente des autres structures de transport et d’accompagnement ?
A.T : Libelia se différencie par ses procédures et le professionnalisme que nous mettons en place sur l’accompagnement et le transport. La communication est essentielle entre nous, chauffeurs-accompagnateurs, pour revenir sur les dernières sorties avec les bénéficiaires. On fait du cas par cas pour bien cibler les besoins et les différences qu’il peut y avoir d’un bénéficiaire à un autre selon leur état physique et/ou mental. C’est capital pour bien mener nos missions. Avec tout ce travail de fond, Libelia arrive à se démarquer des concurrents et satisfaire les bénéficiaires et leurs familles.
Pouvez-vous me donner une ou plusieurs qualités que doit avoir un chauffeur-accompagnateur ?
A.T : Le sens du service et la ponctualité. Le chauffeur-accompagnateur doit avoir le sens du timing pour être à l’heure et répondre quand le bénéficiaire est en demande. Nous devons avoir un comportement neutre vis-à-vis de la personne selon la situation qui se présente à nous. Chaque chauffeur-accompagnateur doit garder en tête qu’on s’occupe de personnes dites fragiles. On ne peut pas se permettre le moindre écart et on doit toujours adopter la bonne attitude.
Quel est votre plus beau souvenir à Libelia ?
A.T : Lors de la semaine bleue, j’ai décidé de prendre une photo avec trois dames dont j’étais en charge. Elles se sont naturellement prêtées au jeu, avec le sourire. Ce moment reste fort et touchant quand on arrive à donner du plaisir à des personnes victimes de maladie neuro-dégénératives. Pour la petite histoire, j’ai même gardé la photo et on l’a ajouté aux autres photos prises par mes collègues avec d’autres bénéficiaires. C’est ce type d’initiatives qui nous motive encore plus.