Septuagénaire et chauffeur-accompagnateur depuis 2015 à Libelia, Alain Marc est le doyen auprès de ses collègues et surtout un exemple. Il a accepté de se confier sur son rôle auprès des bénéficiaires de l’enseigne, spécialisée dans l’accompagnement véhiculé.
Pouvez-vous vous présenter ?
Alain Marc : J’ai d’abord travaillé dans l’imprimerie et après mon service militaire, j’ai fait une longue carrière dans la banque au Crédit commercial de France (racheté par HSBC) avec mes diplômes en poche dès 1969. Je m’occupais de la vente et puis j’ai été en charge du back office. Quand j’ai quitté la banque, avec la limite d’âge, je devais faire valoir mon droit à la retraite. Je suis resté trois mois sans rien faire et je ne me sentais pas encore prêt à partir à la retraite. Mon but était de garder un pied dans la vie active et avec le bouche à oreille, j’ai travaillé à partir de 2008 dans deux entreprises de transport de personnes avant d’entendre parler de Libelia. C’est à ce moment-là que j’ai passé un entretien avec Barbara Terrier (ancienne directrice de Libelia avant le rachat par le Groupe Zephyr) que j’avais déjà rencontré dans des centres d’accueil. J’ai passé des tests d’aptitudes et j’ai débuté l’aventure à Libelia en 2015.
Pourquoi avez-vous choisi d’exercer ce métier ?
A.M : Ma priorité était de rester actif et de ne pas rester à la retraite très longtemps. Libelia m’offrait l’opportunité de faire de la conduite, rencontrer des personnes et échanger avec elles. Ce qui me plaisait surtout quand j’ai démarré l’aventure à Libelia, c’était la possibilité d’apporter mon aide. Ici, j’ai trouvé tout ce que je recherchais. Et honnêtement, je ne me verrais pas faire un autre métier aujourd’hui.
Comment définiriez-vous le métier de chauffeur-accompagnateur ?
A.M : Je le vois comme une chance parce qu’on n’est pas que chauffeur justement. Avant d’être à Libelia, une de mes filles m’avait proposé de faire des livraisons pour des entreprises pharmaceutiques mais je ne trouvais pas ça utile. Tout l’inverse de Libelia où j’accompagne quotidiennement des personnes en difficulté et dans le besoin. Je pense qu’il faut faire ce métier par amour et par passion. Dans le cas inverse, il est préférable de faire un autre travail.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier ?
A.M : C’est principalement d’accompagner les bénéficiaires au quotidien et ensuite de conduire. Le côté accompagnement est bien plus valorisant que la conduite lorsqu’on se retrouve dans les bouchons en fin de journée. Surtout à Paris, ce n’est jamais évident mais on a la chance de discuter avec les bénéficiaires et de créer du lien. C’est très courant que les personnes se libèrent avec nous et s’expriment. Un bénéficiaire qui ne parle pas beaucoup d’habitude arrive à s’exprimer avec moi, je le mets en confiance pour qu’il se livre sans la moindre appréhension. C’est ce qu’il y a de plus enrichissant dans ce métier. Ce qui me pousse à continuer, c’est de voir certains de mes anciens collègues aujourd’hui à la retraite qui semblent tourner en rond. Moi, avec mon travail à Libelia, je sais pourquoi je me lève tous les matins.
Pouvez-vous me donner une ou plusieurs qualités que doit avoir un chauffeur-accompagnateur ?
A.M : Être loyal, ponctuel, respectueux et représentatif de Libelia. Ce sont des qualités que chaque chauffeur-accompagnateur doit avoir vis-à-vis de Libelia et des bénéficiaires qui nous font confiance. Quand j’étais dans le milieu de la banque, je ne pouvais pas tolérer le moindre retard et c’est toujours le cas aujourd’hui. Il est important pour un chauffeur-accompagnateur d’avoir de l’empathie car les personnes dont nous sommes en charge souffrent de troubles cognitifs. Nous devons être compréhensifs et s’adapter à toutes les situations.
Qu’est-ce qui vous pousse à travailler encore à votre âge ?
A.M : Ce qui me pousse à continuer, c’est la vocation et la possibilité de rester actif. Je pourrais très bien aller dans une salle de sport pour m’entretenir mais à Libelia, j’ai l’impression d’être vraiment utile auprès des personnes qui ont besoin de nous. C’est vrai que je pourrais être à la retraite mais d’un autre côté, je suis utile et je rends service à mon prochain. Et quand on travaille avec la confiance de ses collègues, ce n’est que mieux pour avancer, à la fois à titre personnel et pour le bien de Libelia.
Quels rapports entretenez-vous avec les bénéficiaires ? Est-ce que votre âge vous permet d’être mieux compris par rapport à des chauffeurs plus jeunes ?
A.M : C’est possible qu’ils soient plus en confiance vu mon âge. Cela dit, j’ai beaucoup de respect pour mon travail et les bénéficiaires doivent s’en rendre compte. Je tiens à être présentable lorsque je me rends à leur domicile, tout comme mon véhicule que j’entretiens régulièrement pour le rendre le plus propre possible. Comme je fais souvent mes missions dans les mêmes arrondissements, je connais bien mes bénéficiaires et cela facilite nos échanges et les trajets jusqu’aux centres d’accueil de jour.
Quel est votre plus beau souvenir à Libelia ?
A.M : J’ai beaucoup de bons moments en tête mais je retiendrai surtout le sourire des bénéficiaires et la satisfaction dans le regard qu’ils nous portent. C’est la raison qui me pousse à exercer ce métier : les aider et qu’ils ne se sentent pas seuls. Je ne calcule rien, c’est juste du feeling mais c’est une grande satisfaction que de les voir heureux de nous savoir à leur côté.
Pour aller plus loin avec Libelia
Nos chauffeurs-accompagnateurs interviennent auprès des personnes en perte d’autonomie sur Paris (personnes âgées, personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives, particuliers comme professionnels). Spécialisés dans le transport accompagné de proximité, ils vous accompagnent où vous le souhaitez, restent à vos côtés ou peuvent revenir plus tard pour vous reconduire à votre domicile.
N’hésitez pas à consulter nos services pour plus d’informations sur notre programme. Vous pouvez également nous contacter pour un devis gratuit et sans engagement si vous souhaitez l’intervention d’un chauffeur-accompagnateur pour vous rendre dans votre centre d’accueil, effectuer une course, ou aller à un rendez-vous médical.